Les semis de prairie de fin d’été bénéficient le plus souvent d’une humidité suffisante et de températures encore douces, favorables à l’émergence des plantules.
Compte tenu de la lenteur de levée de la plupart des espèces prairiales, en particulier des légumineuses, ces deux facteurs sont essentiels afin de garantir leur survie en cas de gel hivernal précoce. L’objectif est d’atteindre 4-5 feuilles pour les graminées et 3-4 feuilles trifoliées pour les légumineuses.
A titre d’exemple, au nord du massif central, il est préférable de ne pas semer de trèfle blanc ou de ray-grass anglais après le 10 octobre.
En terres lourdes et, ou peu portantes, un semis courant septembre est plus facile à mettre en oeuvre qu’en sortie d’hiver, et il garantit une première pousse dès le printemps.
En matière de travail du sol, plusieurs choix sont possibles. Malgré son coût et son aspect chroonophage, le labour avant semis présente l’intérêt de bien enfouir les résidusdu précédent et les graines d’adventices, de même que les éventuels apports en matière organique. Après une moisson humide, il permet d’éliminer le tassement superficieldû au passage des engins de récolte. Le travail superficiel est une option intéressante en sols caillouteux. Le passage répété d’outils à disques et à dents ou animés facilite l’émergence des mauvaises herbes avant semis.
Dans les situations avec travail du sol, le but est d’obtenir un lit de semences sans mottes de plus de 2 cm de diamètre, nivelé et qui repose sur un sol rappuyé, bien structuré en profondeur. Le système racinaire de la prairie pourra ainsi se développer rapidement et s’alimenter sans contrainte.
Pour y parvenir, un roulage avant semis est souvent utile et après pour favoriser le contact terre-graines.
L’objectif est d’atteindre un peuplement homogène de 500 plantes au m2, à l’exception des bromes et du ray-grass d’Italie pour lesquels 300 plantes au m2 est un optimum. Mais il faut tenir compte de pertes à la levée, qui frôlent souvent les 50%. Dans le cas de mélange de plusieurs espèces, nous conseillonsde ne pas dépasser la dose de 30 kg/ha.