AFFOURAGEMENT en VERT

«De l'équilibre du sol dépend la santé de l'animal et de l'homme» (André Voisin)

AFFOURAGEMENT en VERT

Menu

Paroles d'éleveur

« Si j’avais su, j’y serais passé plus tôt »

Exploitant depuis 20 ans, Anthony a acquis sa première auto-chargeuse il y a un an. Avant cet achat, il ne comprenait pas pourquoi un de ses amis éleveur lui disait que chaque éleveur qui a des hectares inaccessibles devrait avoir cette machine dans sa cour. Désormais, il sait !

Publié le 29/09/2021 | 3 minutes de lecture

« Si j’avais su, j’y serais passé plus tôt »

Anthony exploite 78 ha de SAU et 75 laitières plus la suite. 30 à 40 % sont des Prim’Holstein et les autres animaux sont issus d’un croisement trois voies, Prim’Holstein / Normande / Rouge Scandinave ou Montbéliarde, pour apporter un peu de rusticité à son troupeau qui est certifié bio depuis juin 2019. L’autochargeuse a été acheté un peu après, en octobre.

Sa conversion bio a modifié son assolement. 45 ha de son parcellaire sont accessibles à ses vaches laitières (et 10 de plus à ses génisses) ; les hectares qui étaient avant en maïs fourrage ou culture de ventes sont passés en prairies temporaires, mais sont restés inaccessibles. Comme le système d’Anthony est basé sur le pâturage, il a décidé de passer à l’affouragement en vert pour valoriser ces surfaces, et réduire de façon importante sa part de fourrages conservés.

« J’ai été convaincu par plein de collègues qui m’ont dit que si le mieux c’était de pâturer, juste après c’était l’affouragement en vert. Et encore, au pâturage elles peuvent faire des refus assez importants. Il y a quelques jours, j’ai fini avec un trèfle violet en fleur, limite fleur fanée. Au pâturage, je pense qu’elles auraient laissé au moins 30 % de refus. A l’auge, elles ont tout mangé ! »

 » Quand je vois mes bêtes se jeter dessus, je pense qu’on est dans le vrai avec l’affouragement en vert « 

Depuis octobre 2019, Anthony apprécie le sentiment d’autonomie que lui procure le fait d’aller chercher son herbe tous les jours, « je le fais avec plaisir même si ça ne durera peut-être pas ?. C’est quand même plus agréable que de pousser la bâche du silo et désiler le maïs aux vaches tous les jours, ajoute-t-il. »

Comme d’autres éleveurs avant lui, il a été étonné du comportement de ses vaches face à ce fourrage frais amené directement à l’auge. « Le tas que l’on fait lorsqu’on affourage est énorme, au début j’avais l’impression qu’elles mettraient une semaine à tout manger. Elles ont mis entre 30 et 40 min… Quand je vois mes bêtes se jeter dessus, je pense qu’on est dans le vrai avec l’affouragement en vert. »

Anthony ne croit pas qu’il faille un haut niveau de technicité sur les prairies pour démarrer efficacement en affouragement en vert. Il considère plutôt que le pâturage, facile en apparence, est beaucoup plus technique. La gestion des vaches y est plus dure, et il faut bien maîtriser les surfaces de paddock, la vitesse d’avancement, le piétinement, les hauteurs d’entrée et de sortie et la gestion des refus. « L’affouragement en vert est en fait plus facile que le pâturage, et quand il pleut on met de l’enrubannage, donc pas de risque pour la prairie. »

En système bio Anthony donne la priorité au pâturage, « je complète à l’auge avec du fourrage frais seulement quand je vois qu’il commence à y avoir moins à croquer dans les pâtures. Cette année, grâce à l’affouragement en vert, mes vaches ont pu manger de l’herbe fraiche du 20 mars au 20 septembre, complété par 1 à 3 kg de maïs épis sec ou humide en plus en fonction de leur état. Quant à mes rations hivernales, elles sont sécurisées par deux fauches, de 25 ha », conclu-t-il.

Le guide technique

Le guide de l'autochargeuse : la machine 3 en 1

Le cercle vertueux

La combinaison gagnante : Affouragement en vert - Rentabilité !

Derniers articles