AFFOURAGEMENT en VERT

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Paroles d'éleveur

« Tant qu’elles en mangent, j’en apporte. Et elles en mangent tout le temps ! »

Depuis 23 ans qu’Hervé Freyssignet élève des chèvres en Dordogne, à Lamonzie St Martin, il a essayé de nombreux systèmes d’alimentation : l’ensilage, le pâturage, le sec. Depuis 9 ans, il affourrage en vert car, « de tous, c’est le système qui me convient le mieux ».

Publié le 24/11/2021 | 2 minutes de lecture

« Tant qu’elles en mangent, j’en apporte. Et elles en mangent tout le temps ! »

Au GAEC des Alpines, Hervé élève avec deux associés un peu moins de 500 chèvres. Leur lait est collecté par la fromagerie Picandine du groupe Rians.

Dès qu’il est passé à l’affourragement en vert, la production a augmenté d’environ 150 l/chèvre/an. « Avec la même base d’aliments secs, les chèvres mangent plus qu’au pâturage et ne gaspillent plus. Je n’en reviens toujours pas de la quantité qu’elles ingèrent ! Associez-y l’amélioration de la génétique du troupeau (via l’insémination) et l’augmentation de la production était assurée. En plus, je n’ai plus de problème de diarrhée et beaucoup moins de problèmes d’acidose qu’avec une ration sèche » explique Hervé.

« Il y a 11 ans, j’ai arrêté le pâturage et suis repassé en ration sèche. La gestion de la reproduction d’un troupeau de 300 chèvres devenait trop compliquée et le gaspillage du fourrage demandait une plus grande superficie dont je ne disposais pas aux abords de la ferme ». Dès lors, les chèvres consomment environ 1,9 kg/jour d’aliments du commerce, ce qui représente une forte dépense. L’exploitation dispose de quelques dizaines d’hectare irrigables, Hervé sait qu’il peut y implanter de la luzerne. « C’est une plante qui produit beaucoup, qui résiste bien à la chaleur et qui répond bien à l’irrigation. Lors d’un été sec, on a réussi à faire 7 coupes ! » ajoute-t-il. Il décide donc de passer en affourragement en vert pour réduire les dépenses du poste aliment. Aujourd’hui, l’exploitation cultive 30 ha de luzerne et luzerne+trèfle et 20 ha de luzerne en contrat chez un voisin.

Hervé affourrage en vert de fin mars/début avril jusqu’en octobre/novembre suivant les années. Sa surface fourragère est suffisamment importante pour qu’il y fasse le foin pour les stocks d’hiver.  « Même si je décide un peu au jour le jour si je vais affourrager ou faucher pour faire du foin, j’essaie au maximum de faire les premières coupes en vert car c’est là que l’herbe est la meilleure. De plus cela me permet de valoriser du volume qui n’est pas encore exploitable en foin car trop tôt dans la saison. Ce qui est intéressant avec l’affourragement en vert, c’est que je peux retourner dans la parcelle au bout de 15 jours. Et quand l’herbe devient dure, les chèvres commencent à faire des refus ; je sais alors qu’il est temps de changer de parcelle ».

Son conseil à un éleveur qui voudrait passer à l’affouragement en vert ? « Bien réfléchir aux espèces qu’il va implanter dans ses prairies car il faut savoir quel fourrage on va donner à ses bêtes du printemps jusqu’à l’automne ». Hervé ajoute : « Il faut aussi que l’éleveur ait un tracteur disponible pendant toute la période d’affouragement en vert. Atteler et dételer tous les jours ce n’est pas possible ».

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