Cette année, la croissance de l’herbe est une fois encore atypique. A peine les vaches étaient-elles sorties de la stabulation dans certains secteurs, que le ralentissement important de la pousse a contraint les exploitants à rentrer une partie des lots ou à les affouarger au pré. Le niveau très faible des stocks en fin d’hiver a fait craindre le pire. Le retour de la pluie début mai apaise les esprits, mais la croissance reste mesurée.
La sécheresse d’avril, avec 43% de déficit hydrique, a aussi pénalisé la croissance. Certains ont pu effectuer des fauches fin avril, chacun s’est adapté à la situation.
Optimiser les coupes d’herbe : La disponibilité de la ressource en herbe a évolué avec le réchauffement climatique. Les rendements augmentent au printemps avec une pousse plus précoce et un pic de + 7% sur les six premiers mois de l’année. Au contraire, la sécheresse estivale affecte d’un tiers la production des mois de juillet, août et septembre. »Il faut donc maximiser le potentiel de fauche au printemps ». En optimisant la date de la première coupe, il sera possible d’en faire une seconde.
Dans certaines prairies, les plantes les plus précoces (vulpins par exemple) montaient rapidement à épi, certains ont préféré les récolter en enrubannage pour miser sur les repousses.
Printemps après printemps, les dates de références n’ont plus de sens. L’importance de l’observation est renforcée.
L’aspect positif de ce printemps, ce sont les conditions de pâturage qui ont été bonnes. L’absence de pluie a aussi été favorable aux récoltes précoces dans certaines zones.
La pluviométrie sera déterminante dans les prochains jours, la fertilisation azotée en fonction des prévisions météo constitue un bon levier pour stimuler la pousse des prairies.
Source : La France Agricole, n°3904, mai 2021.